La Reliure,
outil de communication et de conservation

Relier signifie lier, rassembler, réunir des feuillets, pour en faire un tout abrité de la destruction et apte à la communication. Ceci résume aussi notre conception de ce beau métier rassembleur mais souvent mal connu.
Relier est une technique, mais aussi un art, apte à protéger souvent, à magnifier parfois les ouvrages ainsi traités afin de répondre à un double besoin de conservation et de communication.

Reliure administrative
Reliure d’art
Reliure de conservation

Nous intervenons auprès des collectivités pour assurer la reliure des registres communaux, de l’Etat-Civil, des délibérations, décisions. Ou la restauration de registres d’archives anciens, comme nous le précisons dans la rubrique LA RESTAURATION.

Mais nous concevons également des reliures d’art ou « livres objets » sur commande.

Nos procédures sont conformes à vos exigences lors de la prise en charge des documents à relier, et en collaboration avec le conservateur, nous devons élaborer un choix entre plusieurs méthodes de traitement, d’aspects et de natures très différents. La reliure des registres est cousue à la main. Elle comprend des rubans ou ficelles soit « conservés », soit « passés en carton ».

Nous en retiendrons la base technique applicable dans tous les cas, hors réalisations spécifiques :

Une prestation artisanale et traditionnelle

Couture sur 3, 4 ou 5 rubans ou ficelles de lin, selon formats et époques d’origine, respectant les passages de fils d’origine. Plats sur carton celloderme bleu de forte densité taillé dans le sens. Gardes permanentes CANSON. Titre or véritable au dos ou pièce de titre sur peau sciée, selon choix du donneur d’ordre. Renforts de coiffes. Les peaux utilisées sont de chèvre, de veau, de vachette, de buffle ou de parchemin, le mouton (basane) étant proscrit. Des coins de cuir peuvent être intégrés. Soucieux de l'environnement et des évolutions techniques et scientifiques, nous n'utilisons que des produits neutres et réversibles. Les chasses sont régulières et proportionnées au format du document et ne pourront être inférieures à 3 mm. Les cartes à dos sont d'un grammage au minimum de 150 g/m², adapté selon le format et l'épaisseur du corps d'ouvrage. Les feuillets de gardes sont en papier neutre de grammage adapté, soit de couleur ivoire soit à décors.

Un souci de pérennité

Couvrure cuir ou toile, cousue à la main sur rubans ou ficelles, comprenant des renforts de coiffe et de chants selon les cas, nos reliures sont bien sur réalisées à partir de matériaux permanents et correspondent au niveau professionnel dénommé "reliure de qualité". Elles conviennent parfaitement à la conservation à long terme des registres anciens par exemple, comme à la communication fréquente d’ouvrages aux fonds fragilisés. Leur ouvrabilité est de 180°.

Des techniques et des finitions adaptées à chaque cas

Pour le traitement de registres très dégradés, paroissiaux, Etat-Civil ou délibérations, ou ceux dont les marges se montrent insuffisantes, on privilégiera soit le montage des feuillets sur onglets, la couture sur claies de toile, soit  la couture des cahiers sur onglets piqués. Cette dernière méthode, très élégante, a été conçue par l'Atelier du Patrimoine en réponse aux besoins de conservation et de communication de volumes dont des passages ou des mentions sont fréquemment reproduits et disparaissent parfois dans les fonds de cahiers. Elle assure une grande souplesse à la liaison avec le corps d'ouvrage et permet l’ouverture absolument à plat des documents, évitant les contraintes mécaniques puisque l’endossure et le formage des mors sont réalisés sur les onglets et non directement sur les fonds de cahiers. Elle est particulièrement recommandée pour assurer la sauvegarde de registres  anciens fréquemment consultés en salle. Elle nécessite cependant une réalisation soignée, avec notamment le renfort de chaque fond avec un fin papier Japonais voire une languette de toile non collée.

La reliure de conservation

Dans le cas d’ouvrages anciens très endommagés, pulvérulents ou lacunaires, dont le corps d’ouvrage a du recevoir d’importants travaux de restauration, on pourra privilégier la reliure «médiévale», une méthode extrapolée des reliures « Hollandaise » ou « Lyonnaise », c'est-à-dire l’enveloppement du corps d’ouvrage dans une couvrure souple en plein parchemin. Cette méthode très élégante, à la fois noble et économique, consiste en une couture à la main du corps d'ouvrage au travers du dos, sans utilisation de cartons de plats. Elle facilite l'ouverture des documents du fait de sa très grande souplesse et constitue un excellent moyen de conservation.

HAUT